Le Cercle Industriel n'est pas tout jeune... Ce beau bébé est né dans l'environnement très favorable de l'Université Catholique de Louvain, alors sise en la bonne ville de Leuven. Il est né de parents multiples, à la fois des étudiants et des professeurs, en l'an de grâce mille huit cent septante-deux (pour ceux qui ne savent quasi plus lire autre chose que des équations, et ils sont légions dans ce genre de faculté, il faut comprendre simplement 1872). Sa conception, au sens figuré du terme (cela va de soi au vu de l'instance qui l'a vu naître), était le fruit d'une réflexion profonde sur les études aux Ecoles Spéciales (il s'agit de la faculté des Sciences Appliquées de l'époque). Plus précisément, cette réflexion portait sur le fait que ces études étaient beaucoup trop théoriques, et que les étudiants sortant se trouvaient fort dépourvus (quand la bise fût venue et) au moment d'affronter les dures réalités de la vie...
Ce petit groupe d'irréductibles décida alors d'inviter des industriels, des ingénieurs qui ne travaillaient pas à l'Université, afin de compléter ce curriculum par quelques conférences mettant en évidence les cotés plus pratiques de la formation, certaines applications particulières, etc. C'est ce côté "pratique", ou encore "industriel" qui lui valût la dénomination de Cercle Industriel, ou en abrégé : CI.
Le premier président de ce nouveau cercle était un professeur de la faculté. C'est bien compréhensible au vu des buts qu'ils s'étaient fixés. De nos jours, ce n'est plus vraiment le cas... Quoiqu'il serait surement intéressant de voir l'un ou l'autre professeur faire son à-fond d'un litre avant de devoir montrer ses c......s aux étudiants en délire... Mais n'anticipons pas, et revenons à nos moutons, et à la genèse de notre vénérable et vénéré cercle...
Jusqu'à la première guerre mondiale, les activités du CI se bornèrent à cela et le nombre de membres n'excéda pas la cinquantaine. Les occupations furent restreintes durant l'occupation et on assista après guerre à la naissance des premières revues des ingénieurs, pièces de théâtre pastiches, qui n'étaient cependant pas (encore) organisée par le CI.
Le passage à Louvain-La-Neuve fut assez douloureux, mais le CI se redressa bien vite, lançant les grandioses 24h vélo, proposa sans interruption une revue d'excellente qualité (encore aujourd'hui d'ailleurs) mais fit une fausse couche avec le CCII, le kot "Contact Cercle Industriel Industries".
Dans le milieu des années 80, l'ASBO, ou Academicus Sanctae Barbae Ordo (pour les ignares qui ont oublié leur latin depuis leur première rénovée, cela signifie l'Ordre Académique de Sainte Barbe, celle-ci étant en effet la patronne des ingénieurs, entre autres). Les fondateurs de l’ASBO étaient non seulement des membres assidus du CI, et ils en deviendront également comitards : vice-guindaille 88-89 (Roald), président 88-89 (Vancou) et vice-guindaille 86-87 (Skiltz) ; et cela contribua grandement à relancer le folklore estudiantin - les coronas et nombre de chants entre autres - tombé en désuétude depuis le "transfert en ambulance" de Leuven à LLN.
Encore une fois pendant les années 80, le CI a également été à la base de la création du GCL, le Groupement des Cercles de Louvain. Après un faux départ suivi de quelques années de disparition, le GCL a réellement pris son essor au début des années nonante, sous l'impulsion de Fredo, notre digne président 89-90. Se sont ensuite succédés une série de présidents issus du CI, et ce pour le plus grand bien de tout le monde. Mais il faut parfois pouvoir passer la main, et c'est ce que le CI a fait en 1996 en passant la présidence à un agro.
Des générations et des générations d'ingénieurs sont passés par le CI ,et bien d'autres encore viendront, faisant évoluer chaque année le rôle, les activités et le potentiel de notre vénéré Cercle.
Un ancêtre respectable
Dans la bière, il y a de l'alcool.